L’Institut français célèbre 50 ans d’existence au Bénin
L’année 2013 marque les 50 ans de présence de l’Institut français au Bénin. Pour célébrer ses noces d’or avec le public béninois, l’ex-CCF (Centre culturel français) consacre tout le dernier trimestre de cette année à des manifestations spéciales pour marquer l’événement. C’est surtout l’occasion pour certains artistes qui ont été promus par l’institut de rendre hommage à ce dernier et de mettre en avant le rôle important qu’il joue dans le paysage culturel de notre pays.
C’est par la première édition de la nuit blanche à Cotonou que l’Institut français a lancé cette année les festivités marquant le cinquantième anniversaire de sa présence au Bénin. En effet, le 5 octobre dernier, l’Institut français a organisé dans ses espaces la soirée qui marque aussi le début des festivités du cinquantenaire. La soirée a débuté par le vernissage de l’exposition Hommage réunissant des œuvres d’artistes plasticiens comme Romuald Hazoume, Dominique Zinkpe, Aston, Gérard Quenum, Simonet, Tchif et Charly d’Almeida.
Ces artistes reconnus dont la notoriété dépasse désormais les frontières nationales ont exposé à l’Institut au cours de leur carrière. Cette exposition collaborative revient sur les liens qu’ils ont entretenus avec la structure. L’exposition Hommage qui propose sculptures, installations, projections, vidéos dans les différents espaces est à voir jusqu’au 21 décembre 2013. Par ailleurs d’autres prestations d’artistes musiciens, comédiens ou humoristes s’inscrivant dans le cadre de la célébration de ce cinquantenaire se sont succédé à l’Institut Français depuis octobre. En effet, cette célébration entre autres la participation des stars comme Awadi, Mamane de RFI, le groupe Poly Rythmo, Tola Koukoui ou encore Angélique Kidjo.
En fait, l’Institut français tient rôle de tête d’affiche dans le paysage artistique et culturel de Cotonou. En effet, en l’absence de bibliothèques nationale et municipales sérieuses, celle de l’Institut français représente une mine importante de ressources pédagogiques à la fois pour les élèves, enseignants et chercheurs. Par ailleurs, pour les cinéphiles (comme moi par exemple) la vidéothèque et l’auditorium sont quasiment les seuls endroits à Cotonou où l’on peut légalement assouvir cette passion face à la disparition quasi totale des salles de cinéma. L’Institut français, c’est également des clubs de lecture et des rencontres littéraires qui témoignent de la créativité et du dynamisme de la création littéraire de notre pays.
Au moment de célébrer les cinquante bougies de l’existence de cet Institut, et à la suite des artistes plasticiens cités plus haut, c’est un hommage personnel que je rends à travers cet article en tant que, adhérent de longue date et personne ayant une relation particulière avec le lieu. Cet hommage est d’autant plus nécessaire quand je réalise que sur le plan national, il manque cruellement d’établissements semblables à celui-ci. En effet, en écrivant cet article, je n’ai pas pu m’empêcher de me confronter moi-même à certaines questions essentielles en tant que Béninois. Pourquoi plus de cinquante ans d’indépendance après je dois écrire un article pour célébrer le travail remarquable que fait l’Institut français dans le paysage artistique, culturel et littéraire de mon pays ? Parce que je n’ai pas le choix peut être… !
C’est donc pour cela que tout en souhaitant longue vie et plein succès à l’Institut français du Bénin, j’en profite pour lancer un appel aux dirigeants à divers niveaux de ce pays à penser à ériger un pôle culturel, artistique et littéraire digne de la diversité et de la création artistique et culturelle de notre pays.
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