Maurice THANTAN

Le pétrole, oui… et après ?

C’est officiel ! À partir de 2014 le Bénin (re)commencera à exploiter du pétrole. La découverte de cette manne pétrolière riche de 87 millions de barils (seulement ?) suscite enthousiasme et optimisme au sein de la population. Cependant, il convient de rappeler aux Béninois de garder les pieds sur terre.

Oil Platform by Mikebaird, via Flickr CC.
Oil Platform by Mikebaird, via Flickr CC.

L’annonce a été faite le mercredi 23 octobre dernier, au terme d’une séance de travail que le président de la république a eu avec les dirigeants de la société Sapetro. Selon ces derniers, 87 millions de barils d’or noir sont déjà disponibles sur le bloc 1 du champ pétrolifère de Sèmè-Podji et feront l’objet d’une exploitation sur quatorze ans, à raison de 7.500 barils/jour  à compter de la date d’exploitation. Il existe également un bloc 2 riche de 100 millions de baril du précieux liquide mais dont les modalités d’exploitation ne sont pas encore révélées. En tout, ce serait près de 200 millions de barils d’or noir qui aurait été découvert dans le sous-sol béninois.

Le combat d’un homme.

Ce qu’il faut rappeler ici est que la découverte et l’exploitation prochaine du pétrole béninois ne se seraient pas une réalité aujourd’hui sans la détermination et l’abnégation du président de la République. En fait, le gouvernement de Boni Yayi a suscité bon nombres de railleries (fort justifiées d’ailleurs) du fait qu’il compte dans ses rangs un ministre du pétrole alors que tout le monde sait que notre pays ne produit aucune goute de l’or noir. Et quel béninois a oublié cette image du ministre Barthélémy Kassa, exhibant au chef de l’Etat, un flacon d’échantillon de l’hypothétique pétrole béninois dont on parle tant et à grands renfort de médias ? C’était en février 2009.

A  ce titre seul, on pourrait saluer la vision à long terme du chef de l’Etat sur ce sujet quand on sait que son gouvernement nous a davantage habitués aux improvisations et aux annonces sans suite.

Aujourd’hui, nous en sommes à l’heure où le rêve est train de passer à la réalité et les espoirs vont grandissants. Cependant, il urge de rappeler à la fois aux populations et aux politiques quelques notions de bonne conduite, afin que chacun puisse savoir raison garder.  Ceci pour ne pas plonger ce pays dans la spirale de violences aux arrières gouts de pétrole brûlé que connaissent d’autres nations sur ce continent.

Les erreurs à éviter

–         La récupération politique

A moins de trois ans du terme du second et ultime mandat du président Yayi Boni, et pendant que la question de la révision de la constitution fait rage, la découverte et l’exploitation prochaine du pétrole béninois ne doivent en aucun cas nourrir des rêves d’attachement au pouvoir. Nous devons éviter en priorité toute tentative de séquestration du pouvoir à la manière de Mamadou Tandja au Niger. En effet, le cas du voisin nigérien devrait nous servir de leçon. Les bénéfices du pétrole ne pourront effectivement profiter au peuple béninois que lorsqu’un régime démocratique sera toujours en place.

–         L’illusion pétrolière

Ce  que j’appelle ici l’ « illusion pétrolière », c’est l’euphorie que peut susciter chez les populations l’annonce de la présence de l’or noir dans leur sous-sol. Généralement, cette nouvelle est présentée comme un miracle, mais malheureusement dans la plupart des cas (en Afrique notamment), elle est à l’origine de nombreux conflits dont les populations en sont les premières victimes.

Or, cette illusion court déjà dans les rues de Cotonou et environs. A la lumière de certains commentaires glanés ici et là, on se surprend de constater que certaines personnes rêvent déjà pour le Bénin d’un destin à la qatarie et aux forts accents de pétrodollars.

Pourtant, moins de 200 millions de barils comme réserves de pétrole d’un pays, cela reste, somme toute, modeste. C’est à la limite ridicule quand on sait que le Nigéria à coté  pèse 36,5 milliards de barils, que l’Angola est autour de 12 milliards de barils et que la Libye trône au sommet avec 41 milliards de barils.

–         La mauvaise gestion

Au-delà et plus fort que les deux fléaux cités précédemment, le mal absolu dont il faut épargner les revenus tirés des ressources pétrolières est sans doute la mauvaise gestion. En effet, il est crucial que les revenus tirés du pétrole ait une destination précise et qui va dans l’intérêt suprême des Béninois. Il faut donc mettre en place dès le départ un mécanisme qui empêche que les revenus du pétrole alimentent des comptes secrets dans des paradis fiscaux.

Loin d’être des solutions miracles, ces quelques notions de bonne conduite, si elles étaient observées garantiraient sans doute un climat de paix et de transparence. Mais avant d’en arriver là, on attend d’ici 2014 la livraison du premier baril.


L’open data au cœur du Barcamp Bénin 2013

Ce samedi 02 novembre 2013, dans les locaux de l’Esgis à Cotonou, a eu lieu la troisième édition du Barcamp Bénin. Une intense journée au cours de laquelle plusieurs présentations ont été faites sur différents thèmes relatifs au domaine des technologies. La présentation sur l’open data, faite en  matinée, a très vite donné le ton de la journée car elle marqua de son empreinte de nombreuses discussions.

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Franck Kouyami durant sa présentation sur les enjeux de développement de l’open data. Photo: Maurice THANTAN

 

Comme à chaque année depuis 2011, le Barcamp Bénin réunit pendant une journée, les différents acteurs des divers domaines des technologies. Il les convie à une séance de partage et d’échanges de connaissance sur plusieurs thèmes. Défini comme un « réseau international de ‘’non-conférences’’ ouvertes» fonctionnant sous forme « d’ateliers-événements participatifs où le contenu est fourni par les participants… », l’édition 2013 du Barcamp Bénin n’a pas dérogé à la règle. En effet, plusieurs présentations ont été faites portant sur les différents domaines qui passionnent les participants. Ainsi, du programme de traitement de texte LaTex au  protocole IP en passant par les moyens de préservation de sa vie privée sur les réseaux sociaux et l’open data, les sujets abordés ont été divers et variés. Ce dernier aspect, c’est-à-dire l’open data, a particulièrement marqué la journée du fait des nombreuses réactions que sa présentation a suscitée et de l’intérêt que les participants lui ont porté. Il convient donc ici de revenir sur les éléments qui ont amené l’open data à être la « star » de ce Barcamp.

 

Qu’est-ce que l’open data… ?

La présentation sur les enjeux de l’open data a été réalisée par Franck KOUYAMI. Ce dernier définit l’open data (données ouvertes en anglais) comme l’ « ensemble des données qui sont ou devraient être mises à disposition du public ». Mais il a d’abord commencé son entretien par un petit laïus sur l’intérêt pour nous aujourd’hui de fonctionner sur des systèmes open source (s’agissant des OS de nos ordinateurs notamment). C’est à ce moment que le ton a été donné et que les passions ont été déchainées. De réactions en interventions en passant par divers témoignages, sa présentation a très vite coulé en douce vers l’intérêt des systèmes open source sans pour autant perdre son cap. On comprend alors que  l’open data fonctionne quasiment suivant le même concept que les systèmes open source qui sont à l’opposé des systèmes propriétaires. Pour Franck KOUYAMI, le principe de l’open data réside dans le fait que chaque individu a droit à l’information. Il ne comprend donc pas pourquoi l’accès à une donnée dite publique puisse souffrir d’une autre forme de procédure.

En termes d’enjeux, l’open data présente plusieurs opportunités pour les différents acteurs. Pour les administrations par exemple, il s’agit d’avoir accès à une information efficace, de valoriser leur travail en y donnant libre accès ce qui leur permet de d’améliorer ce dernier à partir des apports d’autres contributeurs. Par ailleurs, l’open data permet aux individus d’avoir un accès direct à l’information qu’ils désirent. Il réduit ainsi toutes les questions de procédure et permet un gain substantiel en termes de dépenses. La transparence est l’autre intérêt de l’open data pour les individus. En effet, il offre la possibilité à ces derniers d’avoir libre accès à des données publiques, de les analyser et d’en tirer les conclusions conséquentes.

Comme un appel à la liberté…

L’open data a d’abord marqué les esprits du fait des nombreuses opportunités qu’il présente quand il s’agit d’avoir accès à une information. Ses avantages sont nombreux notamment en ce qui concerne la réduction des longues procédures et les dépenses financières. L’open data peut de ce point de vue représenter un enjeu fondamental pour le continent africain et le Bénin en particulier. En effet, la possibilité d’avoir libre accès à une donnée, tant qu’elle n’est pas couverte du secret-défense, dans un pays marqué par les longues procédures et la lenteur administrative peut être une sérieuse opportunité en termes d’investissement. L’open data peut aussi stimuler la créativité. Ainsi avons-nous appris en exclusivité que plusieurs applications sont déjà en cours de réalisation à partir des données recueillies dans le cadre de l’initiative opendataday Bénin.

Si l’open data a marqué particulièrement cette édition du barcamp, c’est aussi parce qu’il est très facile de transiter de ce sujet vers l’open source qui visiblement  tient beaucoup à cœur à une large majorité de participants. Certains témoignages allant jusqu’à lâcher tout simplement que « la vie est plus belle sur les systèmes open source » clouant ainsi le bec à quelques rares de leurs détracteurs qui n’hésitent pas à les traiter de « secte ». Finalement, au fur et à mesure que les discussions avançaient au cours de la journée, l’indignation des participants vis-à-vis de tout ce qui n’était pas « open » n’a cessé d’augmenter.

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Photo de clôture du Barcamp Bénin 2013. Crédit: Maurice THANTAN

 

C’est donc clairement en tant que défenseurs du « libre accès » que se sont inscrits la quasi-totalité des présentateurs et participants du barcamp. Et on comprend à la fin Franck KOUYAMI quand il dit « ne pas vendre les données qui sont d’accès public est la règle d’or de l’open data ».

Et c’est pour s’inscrire totalement dans cette dynamique que toutes les infos et données issues de cette journée étaient ouvertes. En effet une passerelle a été créée sur laquelle les participants pouvaient récupérer librement toutes les présentations, photos et vidéos de la journée.


Autorités béninoises, connectez-vous…!

Inutile de chercher le compte officiel de la Présidence de la République du Bénin sur Twitter, il n’y en a pas. Vous n’y trouverez pas non plus celui de l’Assemblée Nationale ni d’aucun autre ministère. Il en est de même sur Facebook, YouTube, Flickr etc. Par ailleurs, les rares comptes personnels d’officiels béninois que l’on rencontre ici et là sur les médias sociaux sont non ‘certifiés’ et quasiment inactifs. Dans un pays où l’on prône la gouvernance numérique et dans un contexte international (disons même sous régional) où les réseaux sociaux prennent de plus en plus d’ampleur dans la politique, on se demande ce qu’attendent nos autorités politico-administratives pour se mettre à la page.

Crédit photo: blog.econocom.com
Crédit photo: blog.econocom.com

Cet article peut ressembler à un coup de gueule. Mais j’en fais tout simplement une invitation. Une invitation à la destination des autorités de ce pays. Et elle va non seulement à destination des autorités béninoises mais aussi de la jeunesse. En effet j’aurais pu intituler cet article « Jeunesse béninoise, connecte-toi ! ». Mais que représente ma pauvre personne, pour que je me décrète le droit de donner ces genre de leçon à la jeunesse de mon pays. Il est clair que ce dont la jeunesse béninoise a besoin aujourd’hui n’est pas un donneur de leçons qui la considère avec condescendance. En plus, il faut avouer que la jeunesse béninoise, malgré ses moyens limités, notamment les difficultés d’accès à internet, fait déjà quelques efforts remarquables sur les réseaux sociaux. Alors, notre cible est toute trouvée. Parlons de nos autorités, notamment du président de la République, des présidents d’institution, des ministres, des directeurs généraux, des directeurs de cabinets et autres professeurs d’université. Ceux-là mêmes qui disposent de grands moyens pour s’informer. Eux qui sont au courant de ce qu’il se passe ailleurs, dans des pays où ils voyagent en plus. Pourtant, ils n’ont pas encore jugé nécessaire de se mettre dans la dynamique du dialogue interactif avec leurs administrés sur la toile.

Silence radio des autorités béninoises sur les réseaux sociaux

Le constat est amer (du moins pour moi), mais il est là. Il faut croire que nos autorités sont allergiques aux nouvelles technologies. Qu’elles sont indifférentes à l’ampleur que prennent les réseaux sociaux dans notre quotidien et notamment dans la politique. En tout cas, c’est ce que nous laisse comprendre notre constat dans le domaine. En effet, nos autorités et nos institutions s’illustrent manifestement par leur absence sur la toile, notamment sur les réseaux sociaux.

D’abord tenez, par exemple, sur Facebook, plusieurs comptes se réclament être celui de la Présidence. Du coup, on ne sait pas lequel est officiel.  Sur Twitter par contre, il n’y a même pas de trace d’un compte du Palais de la Marina.  Pourtant, dans notre voisinage au sein de la sous-région, on connait le compte Twitter du Palais de Koulouba, celui de la présidence ivoirienne, mais également le compte Twitter de la Présidence sénégalaise pour ne citer que ceux-là.

Aussi, sur Twitter il y a un compte qui se réclame être celui du président mais, non seulement il n’est pas certifié, il est quasiment inactif et du coup personne ne s’y intéresse vraiment. La preuve en est: le nombre de ses abonnés.

Or, les chiffres sont clairs aujourd’hui. Les réseaux sociaux sont les sites les mieux visités dans le monde. De fait ils représentent un canal intéressant pour la communication, les informations et surtout pour entretenir le dialogue avec une communauté. D’ailleurs certains dirigeants l’ont compris et s’y sont mis (à fond). En effet, à côté de notre chef d’État, le président rwandais, Paul Kagamé est quasiment une rock star sur Twitter.

Ce manque d’intérêt que portent nos autorités aux réseaux sociaux tient non seulement de leur propre indifférence mais aussi du fait des internautes qui n’adoptent pas encore les bonnes habitudes.

Quelques raisons évidentes de ce manque d’engouement

L’ignorance (ou sa forme atténuée, l’indifférence)! Elle est sans doute très déterminante pour ne pas partir la raison principale pour laquelle l’on remarque toujours ce mutisme sur les réseaux sociaux. Certes, aujourd’hui un nombre incalculable de béninois utilisent les réseaux sociaux, Facebook en tête et les autres aussi comme Twitter, Tumblr ou YouTube. Le réseau social de Mark Zuckerberg est même devenu incontournable dans certaines couches de la population, notamment chez les jeunes. Mais tout ceci à quelle fin ? En effet, une majorité des gens continuent d’utiliser ces nouveaux médias comme de simples moyens de garder contact avec des amis, chatter, draguer ou partager des blagues et vidéos débiles. C’est-à-dire qu’on fait très peu d’utilisation professionnelle ou militante de ces réseaux. Par exemple, les médias traditionnels (radio, télé, presse écrite) qui devraient déjà commencer par utiliser ces nouveaux canaux ne le font pas. Il n’y a même pas un journaliste bien connu qui fait son buzz sur la toile ici.

En termes clairs, ils n’ont pas encore pris conscience qu’il s’agit littéralement de « nouvelles armes de destruction massive », pour reprendre une formule de Sinatou Saka (blogueuse et web-journaliste béninoise), à leur portée et qu’ils doivent savoir utiliser pour influencer les actions et les décisions politiques même au sommet de l’État. Du coup, les autorités et les hommes politiques ne se pressent pas pour assurer leur défense en ligne, si l’on reste dans cette veine métaphorique. De ce fait, certaines personnes bien avisées n’hésitent pas à profiter du vide en créant des comptes parodiques en lieu et place des comptes réels. C’est le cas par exemple de la SBEE  (Société Béninoise d’Énergie Électrique) qui est bien parodiée sur Twitter pour ces délestages intempestifs.

Quelques efforts louables…

Il est vrai que les béninois en général et les autorités en particulier ont encore beaucoup à faire dans le domaine des médias sociaux. Cependant, le tableau n’est pas si sombre qu’il y parait. Il y a, en effet, des efforts louables qui sont faits tant par des individus, jeunes ou plus âgés mais aussi quelques rares institutions ou organisations qui sortent du lot. C’est pour cela que je voudrais rendre ici un hommage bien mérité à certaines personnes ou structures. C’est par exemple le cas du quotidien ‘’La Nouvelle Tribune’’ qui assure une parfaite couverture en ligne et notamment sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter). Je saluerai aussi les efforts de Capp FM, Radio Tokpa etc. Certaines organisations comme l’UAC (Université d’Abomey-Calavi) sont aussi à féliciter. Par ailleurs, nous connaissions déjà le ministre Marcel de Souza sur Twitter, mais au lendemain du dernier remaniement, nous avons aussi vu arriver le ministre des télécoms M. Komi Koutché.

En définitive, pour un accro des nouvelles technologies, d’internet et surtout des réseaux sociaux comme moi, on est souvent écœuré de voir que nous, Béninois, sommes encore en retard sur certains de leurs usages. Cependant, j’ose espérer que nous y arrivons à grands pas !


Bienvenue sur Béninoscopie

Bonjour et Bienvenue à tous
Bonjour et bienvenue à tous par Knowtex, via Flickr CC

 

Lundi 07 Octobre 2013, mon téléphone sonne vers seize heures. C’est un mail. Et c’est Ziad qui m’annonce que je suis devenu mondoblogueur pour le compte de cette nouvelle saison qui commence. Je suis très content car c’est un rêve que je caressais depuis quelques mois que j’ai commencé par bloguer.

Alors, m’inscrivant dans une pure tradition africaine, et après avoir pris le temps de personnaliser ce blog, je voudrais d’abord, dire ma révérence à tous les anciens blogueurs. C’est-à-dire, non seulement ceux qui étaient là depuis la première saison, mais aussi nos ainés de la saison dernière. C’est aussi l’occasion pour moi de me présenter brièvement et de présenter la ligne éditoriale de ce blog.

D’abord, je tiens tout particulièrement à remercier  Sinatou Saka qui, de loin (on s’est rencontré quand même une fois au passage), m’a beaucoup inspiré par son travail et son engagement. J’ai aussi beaucoup appris d’autres mondoblogueurs (je ne citerai pas de noms, ils se reconnaitront) que j’ai pris l’habitude de lire depuis quelques temps déjà. Ils sont nombreux avec qui je suis en contact depuis des mois avant d’intégrer aujourd’hui la plateforme Mondoblog. Tous mes encouragements vont également à l’endroit de toute l’équipe de Mondoblog et l’Atelier des médias.

En ce qui me concerne, Maurice THANTAN, c’est mon nom à l’état civil. Je suis énarque, titulaire d’une licence professionnelle en Administration du Travail et de la Sécurité Sociale. J’ai une réelle passion pour la radio, RFI en particulier (lauréat du Prix Club RFI meilleur auditeur du Bénin 2009).

Étant littéraire à la base, j’ai aussi une grosse passion pour les livres et le cinéma. Malheureusement chez nous, il n’y a pas de bibliothèques sérieuses ni de salles de cinéma. Je me contente alors du petit fonds, qui n’est pas des moindres d’ailleurs, de l’Institut français du Bénin (ex- Centre Culturel Français) pour assouvir ces deux passions. Par ailleurs, j’écris aussi sur avenue229, une plateforme de blogueurs béninois.  Et on va s’en arrêter là pour le moment.

Pour ce qui concerne ce blog, je voudrais l’inscrire dans la droite ligne de ce que je fais déjà ici. En effet, le nom ou le titre du blog est Béninoscopie. Il n’est rien d’autre qu’un néologisme fondé sur les mots « Bénin » et « microscope ». Donc,  Béninoscopie se propose de scruter la société béninoise. Il s’agit en fait de traiter de tout ce qui fait l’actualité ou le buzz dans la population béninoise. Il s’agira de faits de société en très grande partie.  Je me propose donc de décrypter tous les événements, faits et actualités qui par leur caractère populaire, les rumeurs qu’ils soulèvent ou les conséquences qu’ils entrainent dépasseraient le simple cadre de la politique ou de l’économie, du religieux ou de la santé, du sport ou de la culture etc.

Béninoscopie va traiter de ce qui fait à la fois la particularité et la diversité de la société béninoise. Ainsi, vais-je traiter des sujets ayant rapport aux traditions, aux habitudes et manières de faire qui sont répandues au Bénin et font partie de notre patrimoine national. Je traiterai également de nouvelles habitudes nées de la rencontre avec le monde occidental et du développement de nouveaux outils de communications par exemple. Sur ce blog, j’essayerai de traiter tous ces sujets sans aucun parti pris et avec le plus d’objectivité possible afin d’apporter sa pierre à l’édifice d’une société plus responsable et mieux respectable. Il peut être un moyen aux béninois de la diaspora mais aussi à d’autres curieux de découvrir ce qui bouge ou ne bouge pas dans notre pays et de rester au courant de l’évolution des idées et des faits.

Alors, cela dit, je souhaite la bienvenue à tous. J’espère que nous passerons de bons moments ensemble. Nous pouvons passer aux choses sérieuses maintenant, car le prochain et vrai premier billet est pour très bientôt. Restez scotcher.

Bonne lecture et au plaisir.